C'est au complet que nous attaquons cette nouvelle semaine dans notre maison de Surry Hills:
Aurélien, un autre français, est revenu sur Sydney en fin de semaine dernière après avoir passé quelques jours à Newcastle. En faisant connaissance avec celui-ci, dernier colocataire à intégrer
notre vie et également ami de Jonathan qui constitue le premier habitant de la maison que nous ayons vu, nous bouclons la boucle et clôturons ainsi notre cycle de rencontre colocatairo-Surry
hillienne...
En ce début de semaine, une envie de changement, de chamboulement, de chambardement, de bouleversement (et autres termes en "ement" pouvant souligner le désir de renouvell...ement) qui s'est progressivement fait sentir au cours des dernières semaines, commence réellement à nous travailler. En effet, nous sommes déjà au 2nd des 4 lundi que nous avons choisis de vivre dans notre nouvel environnement, au 3ème de nos 8 mois dédiés à voyager au bout du monde et déjà à plus de 100 sur nos 244 jours destinés à réaliser notre rêve de découverte. Embarqués par ce dernier, tels des passagers du transcontinental partis à la conquête de l'Ouest en pleine ruée vers l'or, nous nous tenons là, assis dans notre locomotive lancée à toute vitesse sur les rails du temps qui passe, destinations clairement définies en tête mais prêts cependant à saisir toute opportunité de changement qui pourrait se présenter à l'un de nos hublots latéraux... après ces quelques mots aussi avares en points que le désert peut l'être en eau, reprenons notre souffle !!!
Et c'est ainsi que, de nos réflexions intenses sur le sens de notre voyage, regard rivé sur l'horizon et esprit ouvert sur l'inconnu, nous voyons se profiler au loin la promesse d'un
renouvellement de notre aventure, ce cheval sauvage venu fendre le sable au galop, entre cactus et buissons d'amarante, pour finalement se mettre à hauteur de notre machine infernale et
nous inviter à sauter de notre wagon en cours de marche.
Et c'est donc pour éviter de ressentir une impression de "deïhjha vou" (en anglais dans le texte) en restant sur Sydney le mois suivant la venue de Mathéa et Fabien, de faire subir à notre carte
bancaire (profondément mutilée, à peine sortie du coma et toujours sous oxygène des suites de notre virée sur la côte Est) une nouvelle séance de torture, et de nous épargner une recherche de
travail (s'annonçant par avance peu intense, fastidieuse et certainement infructueuse compte-tenu de notre disponibilité limitée sur le mois de Mars), que nous sautons sur cette opportunité
consistant à retirer 27 de nos jours en Australie pour les transposer, après la Nouvelle-Zélande, sur l'Amérique du Sud.
Chili, Pérou et Bolivie (!!!) : de quel plus bel étalon pouvions nous rêver pour nous emmener, au loin, vers l'inconnu et le soleil couchant... En avant Jolly Jumper !!!
Après planification et organisation de ces "vacances dans nos vacances", nous reprenons le rythme de vie que nous avions pris la semaine précédente :
- réveil entre 9h et 11h en compagnie de Marcos et d'Aurélien avec lesquels on semble partager la même philosophie du "pourquoi remettre à demain ce que tu peux faire l'année prochaine",
- retentissement de la sonnette marquant l'arrivée de Jonathan qui semble parfaitement calé sur le méridien de Greenwich pour venir nous accompagner à partir de 10h45 jusqu'à la fin de notre petit déjeuner,
- quelques badineries entre deux tartines de confiture nous amenant doucement jusqu'au début de l'après-midi,
- un choix délicat mais toujours identique à faire entre piscine et plage pour la deuxième partie de journée,
- et enfin une soirée improvisée en plus ou moins grand comité.
Au bilan de notre voyage jusqu'à présent viennent donc s'ajouter à l'issue de cette semaine : plage de Bondi en week-end (français, musique de club sur enceintes portatives, bandanas, corps
huilés et moyenne d'âge à 19... Une vraie côte d'Azur sans soirée blanche en somme), les cours de Salsa du soir (!!!), la "pool party" à l'Ivy (ah si, en fait, la voilà notre soirée blanche !!!),
les dîners crêpes/"dip"/"time's up" (un des seuls moments vécus à dix... Vraiment touchant et amusant) ou encore une soirée sensée marquer le départ de certains la semaine suivante (émouvante et
épique... présentant dans le désordre : des stripteaseuses avec le cœur à droite, des tentatives de suicide au couteau à pain, des maçons frisés et bourrés un peu bourrus, des chiliens,
des chiliennes, des français en nombre bien entendu, deux suédois fans de R&B et un couché bien trop tardif pour les jeunes déjà trop vieux que nous sommes).
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Roselyne (jeudi, 06 février 2014 14:52)
Je vois que la recette du dip de Julie est appréciée !