Aujourd'hui, nous nous levons à Ubud, dans notre petite chambre typée balinaise, très dépaysante. L'auberge que nous avons choisie se trouve effectivement dans une demeure ancienne, nous donnant l'impression de vivre dans un autre lieu, dans un autre temps... Charmant !!! Aujourd'hui, nous partons pour une simple visite de la ville et de ses rues pittoresques. Les trottoirs que nous arpentons sont garnis de magasins de galeries d'art qui ont fait la réputation de la cité, rendant la balade très attractive. Nous arrivons dans le sud de la ville, au bout de la Monkey Forest Road, où se trouve... La Monkey Forest (certaines fois, l'urbanisme balinais préfère préserver sa créativité).
Cette dernière constitue en fait un parc préservé où vivent des singes (en même temps, si ça avait été des mangoustes, il y aurait eu de quoi tiquer quelque peu) en parfaite liberté.
Cette attraction touristique nous donne l'opportunité d'observer un peu mieux le comportement des macaques et surtout celui des mâles qui semblent passer leur temps assis sur leurs fesses, à se
gratter les parties intimes et/ou à manger et/ou à regarder les femelles passer (et plus si affinité) et/ou à se chercher littéralement des poux... Étrange espèce... Si différente de la notre...
Hum.
Après plusieurs tentatives de rapprochement et des déconvenues qui s'en suivirent pour la plupart, nous décidons de quitter les lieux.
La chaleur étouffante nous pousse à trouver un point d'eau. La piscine de notre charmant hôtel se rapprochant d'avantage d'un pédiluve de piscine municipale en plein mois d'août, nous cherchons
alors à infiltrer le complexe du Maya Ubud hôtel qui nous semblait présenter de très jolies chambres, et un très joli point d'eau, sur les photos des sites internet visités au cours des
jours précédents (ce qui pouvait peut être expliquer les prix élevés y étant pratiqué, suffisants pour nous réfréner à y dormir).
15h35, nous synchronisons alors nos montres et officialisons notre mission, nom de code : "trempe tes pieds palmés"
Après une longue marche à l'écart de la ville, le long des routes sinueuses traversant les rizières, évitant automobiles et scooters semblant être lancés sur nos traces pour nous nuire,
nous tombons nez à nez avec le poste de garde de l'hôtel. Nos tongs à projection de fumées réfléchissantes étant hors d'usage, aucune diversion ne semble alors possible. Le recours aux bonnes
vieilles ruses en attaque frontale semble alors de mise. Arrivés à hauteur de barrière, un gardien menaçant mais courtois nous assène alors de questions: "Êtes vous résidant de l'hôtel ?", "Dans
quelle chambre logez vous ?" suivis d'un "D'où vient toute cette eau odorante et salée qui ruisselle sur vos visages luisants ?" Souhaitant sortir de cet interrogatoire d'où seul notre
tortionnaire semble alors pouvoir sortir indemne, nous tentons une réponse éculée mais qui a fait ses preuves: "nous n'avons pas encore de chambre, nous venons récupérer nos clefs justement".
Notre arrivée à pied, nos allures pouilleuses de petits baigneurs et l'absence de sacs accrochés à nos épaules constituent des preuves tellement flagrantes de notre supercherie qu'elles en
deviennent des atouts: le gardien nous fait alors rentrer et c'est la tête baissée, les sous vêtements un peu humides, que nous pénétrons les lieux.
Nous accédons alors à la piscine tant convoitée que nous utiliserons outrageusement et de façon excessivement suspecte tout l'après midi avant de retourner dans notre modeste résidence plus bas
dans la ville.
Les "Nasi Gorang" (riz associé en règle générale à de la viande et des légumes) pris au repas du soir terminerons d'asphyxier nos langues, seuls muscles encore épargnés jusqu'alors par cette
journée plutôt intense, de leurs épices avant que nous allions enfin nous coucher.
Aujourd'hui, changement de rythme. Nous décidons d'agiter un peu notre quotidien "Ubudien" et partons pour une petite excursion, direction la rivière Telaga Waja pour une petite descente en
Rafting. Dans la navette qui nous y conduit et pendant les 70 minutes que nous passerons sur les routes sinueuses de l'Est de l'île, nous ferons la connaissance de la première australienne de
notre voyage, Sarah, qui fera, mais nous ne l'apprendrons que par la suite, partie de notre équipage de choc.
Une fois sur place, et après avoir enfilé notre tenue de petits barboteurs, nous prenons les chemin de la rivière à travers les rizières, pagaies sur le dos et en file indienne, tels des nains de
retours de la mine. Notre instructeur balinais, loin de ressembler à une blanche neige en gilet de sauvetage et ce malgré sa bouche en cœur et sa peau fraîchement rasée, nous accueille à
l'embarcadère pour nous donner les instructions avant de prendre l'eau.
Nous mettons enfin les pieds sur le bateau. Après une courte période d'appréhension et d'assimilations des consignes, conduisant parfois à quelques soucis de synchronisation dans nos mouvements
ponctués par des phrases du type "on va tous mourir", "il ne devrait pas y avoir autant de rameurs de chaque côté du bateau?" Ou encore "on aurait peut être pas du manger autant de pancakes ce
matin", nous finissons par diriger le bateau à peu près selon les directives de notre instructeur. Une grande excitation accompagnée d'un soupçon d'excès de confiance s'emparent alors de nous
pour ne plus nous quitter jusqu'en bas de la descente. Nous prenons un grand plaisir à suivre les courbes de la rivière, à se laisser glisser sur les pierres, à faire pivoter le bateau dans tous
les sens pourvu que cela nous permette de passer les obstacles jonchant les rapides, à regarder Romy à moitié debout le doigt en avant et couvrant la voix de l'instructeur effrayé et à demi
recroquevillé sur lui même à l'arrière du bateau pour nous crier "Jump, mais Jumpez bordel de merde !!!" afin de sortir notre embarcation du rocher sur lequel elle est coincée....
Après nos quelques heures de descente, nous retrouvons notre navette sensée nous ramener à Ubud.
Le trajet du retour nous donne l'occasion de dormir un peu mais un accident survenant à côté de notre véhicule et impliquant deux motos qui se faisaient face et roulaient à toute allure avant
impact nous sort rapidement de notre torpeur... Mais nous sommes bien les seuls que la scène semble choquer quelque peu. Même les conducteurs des deux motos ne semblent pas perturbés par la
situation. L'un d'eux a vraisemblablement mal au poignet mais il semble à tel point amorphe que si la main lui en était tombée, il l'aurait sans doute ramassée avec l'autre avant de l'agiter dans
un mouvement voulant dire : "t'inquiète mec, j'en ferai un joli pendentif pour mes prochaines clefs de moto".
Le retour à notre hôtel marquera alors la fin de notre journée, n'étant plus alors en mesure de faire quoique ce soit d'autre que d'aller... Manger de bons burgers et fish'n chips !!!
Cette journée restera sans doute comme l'une des plus touristiques que nous ayons vécue au cours de nos 8 mois. Aujourd'hui, nous avons loué un taxi qui va nous permettre de faire le tour de la
région. Au menu : des temples, des temple et encore des temples... avec entre autres le Gunung Kawi (259 marches à descendre... Puis à remonter !!!), le Pura Tirta Empul (avec ses bains sacrés et
purificateurs... Il nous aurait fallu y passer la semaine !!!), et le Goa Gajah (sanctuaire de la grotte de l'éléphant...Tout un programme).
Sur le chemin, nous acceptons de nous arrêter dans une plantation de café (touristes !!!) pour déguster quelques produits locaux (touristes !!!), se faire prendre en photo avec des artisans sur
la plantation (touristes !!!) et repartir avec quelques paquets achetés à la boutique (euhhh...Ah oui : touristes !!!).
La route que nous empruntons nous permet de découvrir de magnifiques paysages entre forêts et rizières. L'arrivée dans la région du mont Batur nous offre des points de vue vertigineux sur le lac
et le volcan éteint qui le borde. C'est dans cette région que nous arrêterons au temple Batur sans y rentrer (en effet, un être étrange, de genre féminin, caractérisé par un froncement de sourcil
surdéveloppé, une bouche pincée nous faisant douté de l'existence de l'orifice se trouvant au centre et émettant un drôle de son strident en tendant le coup, "sarong" à la main, nous y
poursuivra. Après une course poursuite effrénée que Benny Hill lui même n'aurait pas renié, Romy tête baissée devant, moi les bras tendus vers Romy juste derrière, avec notre vendeuse de
vêtements traditionnels sur nos talons, nous arriverons à quitter les lieux).
Nous visitons ensuite des rizières. Les terrasses de plantations immaculées de vert et creusées à flan de collines constituent des paysages grandioses. Dans ce cadre à la plastique fantastique et
fantaisiste, les quelques agriculteurs qui posent ici et là avec une bonne humeur apparente ainsi que la foule croisée avec sa pluralité de nationalités nous font presque nous attendre à entendre
la musique de "it's a small world" à tout moment.
Après cette dernière visite, nous regagnons notre auberge, épuisés mais ravis par l'expérience vécue durant cette journée.
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Max (jeudi, 14 mai 2015 16:19)
Demain soir je serai à Ubud! Héhé