- ses 318 000 km (à peine !!) affichés au compteur,
- son volant qui tire un peu sur la droite,
- son espace couchette à l'incroyable unicité de couleur bordeaux/pourpre/velours aussi appelé dans le milieu technique de l'automobile "pantone rouge Lucifer dégueulasse",
- son four sans porte qui fait fondre les joints des meubles,

- ses câbles d'alimentation électriques à tordre dans tous les sens afin de finalement s'assurer un courant stable (l'un de nous deux à la prise électrique à l'extérieur du véhicule bougeant le câble pendant que l'autre à l'intérieur, tel un supporter de foot devant un match critique impliquant son équipe favorite sur le point de mettre un but, fait entendre des "oui, non, non, oui, oui, non... OUI !!!" en observant le voyant électrique... Optimal, mais nous ne l'apprendrons que plus tard)
- et enfin, son magnifique logo "Happy Campers" ressortant en grosse police sur le blanc immaculé (à l'origine) des flancs du véhicule...

La promesse d'une épopée !!!

La paperasse réglée et le montant de la location réglé (Aarghh...), nous prenons la route, un peu timidement, à bord de notre maison mobile avec la ferme intention de laisser notre gomme de pneumatique imprégnée dans un maximum de virages, lignes droites, montées, descentes, parkings et campings de Nouvelle-Zélande, comme seul indice de notre passage ici.

0 km au compteur:
Le départ est lancé et c'est donc fébriles mais avec un fort sentiment de liberté que nous prenons la route... Sans forcément savoir où nous nous rendons !!!
C'est finalement sur Cathedral Cove, situé à 210 km au Nord-Est d'Auckland que nous jetons notre dévolu. La direction fixée, nous commençons à faire défiler les kilomètres et avec eux, sous nos yeux, l'incroyable beauté des paysages de l'île du nord néozélandaise. On nous avait déjà fait l'éloge du pays à plusieurs reprises avant et pendant notre périple mais nous ne pensions pas être aussi fortement et rapidement touchés par une harmonie de couleurs et de formes aperçues en cours de chemin.
La nuit se faisant de plus en plus menaçante, et l'appareil photo de Romy de plus en plus oppressant, nous décidons de faire escale à Tairua afin de profiter des dernières lueurs de soleil et de trouver un lieu où garer notre logement 4 étoiles... Le sommeil promet d'être lourd après cette riche journée !!!

Une fois la colline menant à la petite crique descendue, nous laissons nos yeux débusquer ce que nos oreilles sont parties repérer en véritables éclaireurs:

- sur notre gauche, le son assourdissant de l'eau d'une mer venant s'engouffrer dans une singulière falaise où semble avoir été creusé un autel de cathédrale (d'où le nom) dominé par une magnifique clef de voûte,

- sur notre droite, le son délicat de l'eau d'une rivière venant faire mourir son écoulement depuis la falaise sur le sable clair dans un filet en chute libre,

- face à nous, le son uniforme de l'eau des vagues venant s'évanouir sur le sable où les rochers dominent l'horizon... Cadre magnifique et fantastique (parfait pour un film... Le réalisateur des "Mondes de Narnia" ne s'y est pas trompé d'ailleurs...).

Après une petite visite des lieux, suivie d'une baignade et d'une douche froide "cascadesque", nous reprenons notre marche pour rejoindre notre campervan presqu'une heure plus tard (logique presque imparable de l'"aller/retour").
De nouveau à bord de notre véhicule, nous repartons, cette fois vers le sud, en direction de Matamata où nous attend dans un premier temps un joli camping avec douche, toilette et surtout piscine d'eau thermale à 37°... Ça promet !!!