Ultime journée pleine sur Singapour. Pour fêter en beauté ces derniers moments dans cette fascinante citée multiculturelle, dont nous saisissons maintenant un peu mieux la richesse qu'elle présente dans sa diversité ethnique, nous quittons définitivement notre hôtel pour nous rendre le temps d'une nuit sur cette arche de Noë aperçue la veille, ce navire prêt à prendre la mer à tout moment en cas de déluge ou de tsunami important... Marina Bay Sands nous voilà !!!
Passé le décalage que notre accoutrement et nos bagages installe au moment de la prise des clefs, nous atteignons avec nervosité le pas de notre chambre situé au 49ème étage de la tour 1. Les mains moites, nous glissons délicatement la clefs magnétique dans la serrure. Le cliquetis mécanique, véritable sésame vers la luxuriance, se fait alors doucement entendre. Nous ouvrons alors fébrilement la porte et entrons. Devant nous : une magnifique chambre, sa moquette peignée (voir permanentée), sa télévision cinemascopée, son lit surdimensionné, ses canapés en excès et sa baie vitrée faisant office de point de fuite vers un océan de nuages et sur lesquels quelques pointes d'immeubles arrivent encore à surnager... Sensationnel !!! De cet alignement matériel ouvert sur le monde, nous ferons une piste de décollage pour des vols réguliers, destination Singapour vu du ciel, de jour comme de nuit.

Mais plus une minute à perdre, une fois changés pour revêtir nos maillots de plaisanciers, nous prenons un ascenseur nous menant au bateau qui surplombe tout le complexe, 3 étages plus haut.
Excités par la perspective de ce qui nous attend, nous attendons patiemment le tintement sensé retentir dans la cabine, annonçant notre arrivée à bord du navire.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et nous découvrons enfin la grande barque prête à prendre le large avec beaucoup d'émerveillement et une pointe de déception: malgré la grandeur de l'embarcation, aucun indice ne semble indiquer ici la présence d'un grand barbu en tunique, tant fantasmé depuis la veille, prêt à conduire sa horde d'animaux sur les mers... Tant pis pour Noë: Moi et mes poils constitueront à bord ce qui se rapproche le plus d'une espèce sauvage !!!
Nous prenons donc nos quartiers pour l'après midi au bord de la piscine à débordement qui nous fait perdre littéralement pied avec la réalité, le ciel donnant d'ici l'impression de cohabiter avec la Terre et la mer en un même lieu. Devons nous voler, marcher, ou nager ? La folie nous guette t'elle ? Et cette dernière viendra t'elle à bout de mon goût pour les trop longues phrases sans ponctuation ? Hum... À suivre.

Mais pas le temps de prendre son... temps ;-), le lieu présente tellement d'attractions qu'il nous faut nous activer pour en voir un maximum : salle de sport, hammam, sauna, bain chaud, jacuzzi, etc... Tout y passe, pour le plus grand bonheur de Romy qui peut enfin souffler un peu en me laissant cavaler tel un hamster sur mon tapis roulant.

La nuit tombe enfin. Une nouvelle gloutonnerie dans notre repère de la veille et quelques 476 nouvelles photos de l'hôtel prises par Romy (toutes justifiées par des spécificités uniques y figurant: avec ou sans nous, avec ou sans lampadaire, avec ou sans lumière dans la chambre 4649 de la tour 1, avec ou sans bouillonnement d'impatience caractérisé par la fumée noire sortant de mes oreilles... ) marque la fin de notre dernière journée dans cette République.